« Larguesa, Prètz, Mercé, Paratge, Convivéncia. »

Par ici... 25 juin 2016

Générosité, Valeur, Merci, Egalité, Convivialité.

C’est donc fait.
Sous réserve de validation par le Conseil d’Etat à l’automne, le regroupement entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon donnera naissance à la région Occitanie.
Un juste retour des choses pour sa nouvelle capitale Toulouse, historiquement centre culturel de cette partie de l’Europe qui chante du Limousin à la Provence en passant par les Landes ou encore par l’Italie occidentale et l’Espagne.

C’est en voguant sur le paisible Canal du Midi de Pierre-Paul Riquet que l’on peut rejoindre la ville rose depuis la Méditerranée pour glisser lentement jusqu’à Bordeaux sur les larges voies navigables de la Garonne.
Empreint des sonorités ensoleillées de l’accent rocailleux des gascons ou du phrasé volontaire des languedociens, l’Occitanie méconnue du peuple français reste à ce jour un des viviers littéraires et musicaux occultés par nos universitaires.
La France, pays unique et souvent plus plat qu’hexagonal, aura réussi à écraser sa diversité culturelle jusqu’aux écoles du Midi.

Mais en Occitanie, on n’est pas rancunier.
En Occitanie, on aime le Pastis (« Ô maitre ») place Saint-Pierre et l’on rigole avec les collègues place de la Comédie.
En Occitanie, on achète des chocolatines le dimanche matin, on attend les canards migrateurs avec impatience et on vibre devant la finale du championnat de rugby chaque année.
En Occitanie, on accueille des milliers de touristes « avé plaisir » et l’on revend aux parisiens des ruines que l’on appelle « vieilles toulousaines ».
En Occitanie, on n’a pas peur du subjonctif et on a un stock de « e » à écouler.
En Occitanie, on prend les affaires d’hiver dès que l’on remonte au nord de Montauban.
En Occitanie, on a le plus grand supermarché du monde et on l’appelle « Andorre ».
En Occitanie, on sait que bien que majestueuses, quand les Pyrénées se montrent, c’est mauvais signe.
En Occitanie, on est bien. On est bien ensemble.

Et ce ne sont pas quelques idées nauséabondes d’un maire biterrois extrémiste qui mettront à mal un « vivre ensemble » qui plait même à ces difficiles anglais finalement bienvenus au milieu des vignes de l’Armagnac.
Enfin « bienvenus »…
Ballon ovale en main, on ne chante plus la même chanson et le « rosbif » (roast beef) n’a qu’à bien se tenir.

C’est donc fait.
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées est morte, vive l’Occitanie !

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