Rester jeune ne rend pas immortel…

Sur le papier... 23 avril 2011

Afin de parfaire l’image d’un blog qui se veut éclectique, un billet littéraire semblait indispensable.
Beaucoup de sujets ont été abordés ici mais aucun ne s’est rapproché de prêt ou de loin des œuvres écrites qui ont marqué notre monde.
Certes, certains articles ont présenté des livres mais aucun qui ne puissent être classé (pour le moment) dans la liste des grands classiques…

C’est en vieillissant que se révèlent des traits de notre personnalité. Des goûts, des souhaits, des peurs que l’on ne se connaissait pas auparavant.
Ainsi, il peut s’immiscer dans les loisirs d’un non initié la lecture d’œuvres jadis transformées en corvées par l’école.
Et il se peut même que c’en soit une envie…

C’est donc, non sans plaisir, que l’on se plonge corps et âme dans le Portrait de Dorian Gray du souvent décrié Oscar Wilde.

Ce roman, qui se dévore en dix ChâteletAlésia, décrit la tumultueuse vie d’un jeune homme qui se voit offrir la chance de ne pas vieillir… Ou plutôt qui échange sa vieillesse contre la jeunesse saisie sur l’instant de son portrait.

L’histoire de Wilde ayant fait le tour du monde, il est certainement inutile d’en dévoiler l’intrigue ici.

Ce qui, par contre, requiert un intérêt certains réside dans la disparité des personnages…
Certains sont idiots, d’autres sont insignifiants mais la plupart serait encore aujourd’hui mis au ban.
Il est troublant de voir, à travers ce roman, qu’un siècle n’a pas suffi à faire évoluer les mentalités…

C’est pourtant empreint d’une vérité à faire mentir un juge que Lord Henry décrit un culte de la beauté hellénistique qui s’affiche encore aujourd’hui sur les murs des couloirs du métro.
Et c’est, du même coup, sa théorie qui lui octroie le statut de paria au sein d’un milieu qui ne s’autorise à penser que par (pour) la bienséance…

Le lecteur accompagne Dorian Gray sur le chemin d’une vie faite de plaisirs et de libertés.
Une vie faite de portes qui s’ouvrent pour un sourire enchanteur enveloppé dans un costume de bonne facture…

Une intrigue simple et sans temps morts ; à lire et très certainement à relire…

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