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Humeur, La boîte à menthol..., Par ici...

I comme incompétence…

10 mai 2006 10

Il est difficile d’évaluer le degré de qualité d’une formation. Mais il est généralement facile d’en reconnaître une mauvaise.

L’IUT qui se veut polyvalent et performant devrait (sans généraliser) parfois revoir sa copie et ses effectifs.
Refuges d’enseignants misanthropes ou asile pour fonctionnaires en fin de série, les IUT ont souvent fait plus de tort aux étudiants que de bien…
Basés sur des axes d’enseignement nationaux et gérés par des fatigués de naissance, ces formations doivent tout de même inculquer des valeurs et des connaissances à ceux qui y perdent leur temps.

Des axes nationaux pour un programme local?

Le fonctionnement est connu et utilisé depuis longtemps dans les Universités ; le ministère fixe des axes à suivre (des objectifs à atteindre) et les groupes d’enseignement locaux organisent le tout.
Critiqué en masse, ce fonctionnement crée des disparités entre les écoles et ne semble pas donner la même chance à tous.
En parallèle s’appliquent les programmes nationaux sanctionnés par des examens qui offrent, au moins, une courte égalité des chances sur le marché du travail…

On voit malheureusement une somme de diplômés d’IUT qui arrivent en entreprise (pour utiliser un terme générique) sans aucune compétence. Certes, la vrai formation se fait sur le terrain. Mais de là à regresser post-bac, quelle en est l’utilité?

Cela ne peut malheureusement en être autrement! L’étudiant n’est que le reflet de ce que lui offre l’enseignant. Si celui-ci pense qu’une heure de cours doit se transformer en trentes minutes, comment obtenir des bases solides? Comment s’épanouir dans une formation superficielle qui n’offre pas le temps de comprendre? En l’étalant sur trois ans? Faux! Cette réforme ne fait que diminuer le contenu technique assimilé. On rallonge, on surnote et nos statistiques sont bonnes…
Quel grand moyen de masquer la vérité…

Des personnels qui fonctionnent?

Comment évoluer au sein d’une organisation mal organisée? Certains diront que le nombre d’étudiants à gérer est trop conséquent pour ne pas faire d’erreur… Oui! Evidemment! 300 étudiants c’est beaucoup par rapport aux 30000 gérés par les Universités. Pourtant, elles semblent mieux organisées, elles. Il est rare de se retrouver avec deux épreuves de partiels le même jour à la même heure en faculté. Et pourtant, les cursus y sont parfois beaucoup plus complexes…

Ajoutez une pincée de mauvaise foi, deux cuillères de têtes en l’air et un bol de mauvaise humeur. Saupoudrez le tout sur le service administratif et dégustez de 9h à 16h (pas avant, pas après!)…
Si vous en avez sous la main, pensez également à rajouter du je n’ai pas envie de répondre au téléphone et le résultat sera presque parfait.

Voici sûrement ceux qui donnent une si mauvaise image du service public.

En résumé, l’IUT n’apporte vraisemblablement rien à ses diplômés. A la limite de la perte de temps, ce cursus a encore beaucoup à apprendre des autres.
Faiblesse et manque d’efficacité sont les maîtres mots de sa description…
Mal étudié, mal organisé, mal préparé. Si la performance est un de vos soucis, n’y mettez pas les pieds.

Ceci n’est pas écrit suite à un echec ou une défaite personnelle. Ceci est un constat. D’autres formations souffrent des mêmes dysfonctionnements.

Il ne faut d’ailleurs pas jeter la pierre à tout le monde. Certains travaillent avec honneur et conviction.

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait à mourir de rire…

Il y a 10 commentaires

  • Jabberwock dit :

    Je sais pas d’où tu tires toutes c’est informations…

    Mais pour avoir fait un DUT informatique à La Rochelle, je peux te dire que c’ets pas du tout comme ça (sauf p-e en tech de co).

    Les cours étaient très bien, et de haut niveau, fait par des gens pationnés, mais pas incompétents (d’ailleurs la pluspart sont aussi consultants dans les grandes entreprises).

    On avait une grande diversité dans les cours avec des cours magistraux et bcp de TP, les Horaires étaient plus souvent 8h-18h-19h avec des TP de 3h.

    Ca reste théorique, par rapport au terrain, mais je préfère encore ca, plutot que de me taper la FAC, qui au final apporte encore moins et niveau débouché frise le néant.

  • Jabberwock dit :

    dsl pour les fautes

  • Aurélien dit :

    C’est pareil en GEA… Consultant, etc… Profs passionnés, etc… Mais tout ça n’a rien de pédagogique. On pense au prof avant de penser aux élèves…
    A l’heure d’aujourd’hui le BTS est 10 fois plus performant. Plus chiant mais plus instructif.
    Après si tu as fait un IUT Info, ça n’a rien à voir, c’est un milieu à part ça…

  • Jabberwock dit :

    Ca depend des IUT, mais je suis pas sur qu’un BTS soit mieux qu’un DUT.

    Moi je suis désolé, mais à La Rochelle tous les cours sont obligatoires, 3 absences non justifiés, c’est rendez-vous chez le dirlo ou tu dois signer une feuille comme quoi tu n’as pas suivis tous les cours etc…

    Je connais des BTSien, et c’est pas su tout comme ça, sans parler des BTS par alternance (qui sont tès bien d’ailleurs) ou tu fais 1 semaine de cours sur 2, alors la je dis mdr, qu’est ce que tu fais en 1 semaine, sur des dommaines aussi gigantesque que la BD, la prog en langage OO ??

    A mon avis pas grands chose comparé à nos 40h hebdo de cours…

    On mettrais ces BTS en entreprise directement sa donnerai la même chose, p-e un peu moins ouvert d’esprit.

    Mon frère a fait un BTS en chimieJesaisPlusQuoi et je peux te dire, qu’il s’amusait bcp plus que moi.

    Je defends pas ma paroisse, mais je sens la comme une rencoeur perso (ou de ton entourage) pour un système qui existe depuis lgt et (je pense) à fait ces preuves.

    Formations plus universitaires que les BTS, mais donc aussi plus polyvalentes.

  • Aurélien dit :

    Il n’y a pas de rancoeur, loin de là…

    J’ai fait une année en IUT, j’ai vu ce que ça m’apportait. Les IUT tertiaires ont un niveau inférieur à celui du Bac. On te promet la performance et l’efficacité et au final, tu n’as rien.

    Et moi quand ça ne me plait pas, je fais mes valises.

    Je me suis donc retrouvé dans un BTS, ultra-scolaire, assiduité, ordre… Bien chiant quoi! Mais il y a un savoir qui y est enseigné.
    Et avec un examen national, il y a une égalité entre les diplômés.

    Je suis ensuite parti en licence par validation des acquis et ma grande surprise a été de retrouver dans l’amphi avec moi des anciens camarades d’IUT. La faculté les avait mis en deuxième année de Licence (ou de DEUG comme tu veux) après leur DUT.
    Après entretien avec le responsable des admissions, il m’a expliqué que la politique de la fac était de positionner les BTS en 3ème année et les DUT en 2ème.

    Il faut aussi voir que toi et moi étions en IUT il y a environ 5 ans… Quand je vois à quoi ça ressemble aujourd’hui j’ai peur.
    A cette période, le ministère voulait supprimer cette formation, maintenant elle est étalée sur trois pour le même programme.

    Il y a selon moi un souci. A l’heure du libéralisme et de l’économie en surdose, on ne peut pas arriver dans l’entreprise correctement avec cette formation…

    De mes amis qui ont fait GEA, certains sont caissiers, d’autres secrétaires… De ceux qui ont fait le BTS, pratiquement tous sont en cabinet comptable (pour le CGO) et un est chef de planning d’une société de transport.

    J’ai, cela dit, eu la chance d’arriver en BTS après sa rénovation. A coup de longs stages et mise en situation. Ca rejoint l’IUT mais j’avais à côté un enseignement solide et pas à la légère!

    Après, si je me souviens, tu as fait un DUT Informatique. C’est un monde à part. Mon tort est peut-être de ne pas avoir précisé quels DUT je visais.
    Ton DUT n’a rien à voir avec les autres. Tu le dis toi-même: « à part en tech de co. »…

  • Jabberwock dit :

    ‘Je me suis donc retrouvé dans un BTS, ultra-scolaire, assiduité, ordre… Bien chiant quoi! Mais il y a un savoir qui y est enseigné’, mais moi c’était tout pareil, comme je te l’ai dit, on était ultra surveiller, avec des horaires pas marrant.
    On pouvait pas faire n’importe quoi.
    Notre « Titi » (le chef du departement) et professeur de math était pas drole et on rigolait pas avec lui, interro surprise en tp ou en amphi, 2min de retard c’est même pas la peine de venir au tp etc…
    Prof de gestion par ex, c’était le même tarif.

    Perso, la disciple était plus sérieuse qu’au lycée.

    Sur tout ce que je connais encore, on s’en ai plutot bien sortie, à part les réorientations.

    On a aussi un diplome d’Etat, les BTS ont tous le meme programme ?
    C’est possible, mais ça m’étonne.

    Après, effectivement les « tech de co », c’est particulier, sans jeter la pierre c’est pas les meilleurs qui y vont.
    Pour les gens sotant avec un bac Eco, y a 2 solution :
    – tech de co
    – fac de psycho socio

    Autant dire que c’est un peu la poubelle.

    Mais tu sais ici, dans ma boite (centre d’apppels), tu serais surpris du nombre de bac+4, +5 et de bts qu’on peut avoir, et pourtant c’est érpondre au téléphone »

  • Aurélien dit :

    Les BTS ont effectivement tous le même programme puisque l’examen est national…
    Cela dit, j’ai fait mon BTS (CGO) dans le meilleur de mon académie (au hasard, par souci de transport). J’ai donc ramassé des cartons dans des matières que je maîtrisais parfaitement pendant 2 ans (ou presque, quand j’allais en cours en fait. J’avais un statut médical « particulier ». Pour plus de détails, on en reparlera en privé).

    J’ai également précisé dans l’article que ça n’était sûrement pas commun à tous les IUT. Je me souviens de l’IUT informatique de Toulouse était « une classe au dessus ». Mais les étudiants qui s’y pointent sont travailleurs ou du moins passionnés! Cela doit aider, non?
    Il y en a trois auxquels je jette la pierre: GEA, TC et IC… Les plus fréquentés.
    Le DUT GEA est une abérration! C’est peut-être le seul endroit où les bacs STT sont les meilleurs. Cela dit on y entend quand-même: « STT c’est pour les nuls »… Je suis peut-être nul, sauf que moi, quand je regarde les infos à la télé, je comprend de quoi on parle…
    Enfin bref, passons…

    Je n’ai pas précisé GEA ni mis de noms dans l’article simplement parce qu’il y a un prof qui était bon et que je n’ai pas envie de lui porter préjudice. Un prof peu assidu mais pédagogue, humain et non individualiste.
    Mais l’incompétence des autres masque celui-ci.

    Tu soulèves enfin un autre problème, on demande des personnes surdiplômées dans les entreprises.
    Par exemple, moi, à mon travail. J’administre un réseau GNU/Debian, je travaille sur les plus sombres recoins des cartes mères, je « crack » légalement W….., je travaille sur le déploiement d’une grosse appli nationale, etc.
    Et j’ai le (petit) salaire des fonctionnaires et même pas les vacances des profs. Regarde combien on est payé pour ça ailleurs. Mais il faut le diplôme. Que je n’ai pas. Pourtant, c’est tout comme…

  • Jabberwock dit :

    ‘ Mais il faut le diplôme. Que je n’ai pas. Pourtant, c’est tout comme… ‘, regarde validation des acquis par l’expérience.

    C’est ce que je vais faire, pour récup les diplomes 🙂

  • Elma dit :

    Ben voilà, presque tout a été dit par Aurélien.
    Que dire, sinon que l’idée de base du DUT n’est pas mal, mais ça s’arrête là ! Ca ne suit pas derrière, beaucoup de profs qui ne valent pas grand chose : plusieurs minutes de retard en arrivant au cours quand vous vous êtes assidus, vous avez un travail fou à finir sur le projet tutoré et vous vous rendez compte que vous avez perdu une heure en amphi à ne rien faire en attentdant l’arrivée du prof !!!
    > Mais combien de fois ça s’est passé !!!!!!!! j’ai horreur de perdre mon temps ainsi. Ensuite, on restait les mercredis après-midi à tout finir, alors qu’on a un tas de choses à réviser. >>> C’est surtout cette perte de temps qui m’a le plus embêté.

    > Jabber, tu dis que tu avais bcp de TP. Et bien, je te dis, tu as eu bcp de chances ! Car nous, c’était distillé au compte goutte. Par exemple en droit commercial, 3 TP sur tte l’année. Un peu pareil pour les autres cours (droit civil aussi il me semble).

    > parlons du prof de math : un passionné certes, mais il en à rien à f….. si on comprend ou pas. Il manquait de la pédagogie (à mon avis) car il me semblait qu’il en manquait peu pour saisir le cours. Résultat, lorsque je sortais de cours, j’en savais encore moins que lorsque j’étais rentré.

    >> et pourtant, il y a eu de matières intéressantes : communiation et psycho. Tout ce qui portait sur l’oral, comment s’exprimer, j’ai trouvé ça très instructif. Et c’est bien la seule chose.

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